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le blog de cédric oberlé, écrivain "jeune" pousse de la littérature, j'ai créé ce blog pour promouvoir mon premier roman "Requiem pour l'Oubli" et partager ma nouvelle passion de l'écriture (un truc qui m'est tombé dessus sans que je m'y attende).

La nouvelle star (du quartier)

Cédric
La nouvelle star (du quartier)

Aujourd'hui, je vais brièvement traité d'un sujet qui intéressera tout le monde au plus haut point : moi !

Plus sérieusement je vais tenter de vous exprimer ce que je ressens depuis le jour où j’ai tapé sur la première touche pour concevoir mon roman. Sachez toutefois que je ne sais absolument pas si ces sensations sont plus ou moins communes aux autres écrivains en herbe, ou si je suis un cas à part.

Tout d’abord, croyez-le ou non, je parle rarement de moi aux autres. Ce n’est pas que je n’aime pas ça mais je n’en éprouve ni besoin, ni envie. Exception faite des choses qui m’emballent vraiment (comme mes voyages par exemple). Ma chérie vous dira peut-être le contraire, mais là, mieux vaut lui poser la question directement car je mesure plus facilement la quantité de choses qui rentrent par mes oreilles que celles qui sortent par ma bouche…

Bref. Au début, quand j’en étais encore au stade de l’écriture, il n’y avait pas vraiment de question à se poser. Cédric était Cédric, avec en plus une nouvelle distraction, voire un nouveau hobby, ou peut-être même une nouvelle passion.

Ensuite, il y a eu le Cédric humble et rêveur durant six gros mois. Attention je me décris uniquement par rapport à ce qui touche à mon travail d’auteur. Pour le reste, faites comme indiqué plus haut : référez-vous à l’avis de ma chérie (elle complétera sans doute par viril, fort, doux, intelligent et………. modeste bien évidemment). Je suis un cartésien à la base, et tout en étant rêveur, je reste méfiant. L’expérience des margoulins (voir mon article « Le monde de l’édition ou la quête du Saint Graal (1ère partie) ») ne m’a que trop rappelé dans quel monde je vivais. Je continuais de tenter ma chance, mais en devenant de moins en moins ambitieux quant à la renommée des maisons d’édition que je contactais. De mémoire, je crois qu’à une époque, j’avais tiré un trait sur l’idée de voir un jour un roman avec mon nom sur la couverture. L’écriture m’a aidé à accepter cela car, par bonheur, je n’en avais pas perdu le goût. Tout juste un peu moins de motivation dans mes travaux de recherche. Je ne les bâclais pas pour autant. Je prenais simplement un peu plus de temps. J’ai, du coup, quand même réussi à pondre mon deuxième roman (celui qu’il faudra que je retravaille un jour avant de le proposer).

Troisième étape : le Cédric ravi, triomphant et reconnaissant. Quand une personne, que vous ne connaissez pas, vous appelle pour vous proposer un contrat d’édition (à compte d’éditeur vous vous en doutez), fut-ce pour une publication version e-book, on peut dire que ça vous fait une bonne semaine sur un petit nuage. Ensuite, vous redescendez un peu pour prendre la mesure de ce qui vous arrive. Et vous vous trouvez à retravailler sur un bouquin que vous ne pensiez pas retoucher un jour. Je sais que je me répète, mais cette partie a été très enrichissante car, avec l’aide d’un œil extérieur, on transforme le roman brut en un travail vraiment abouti (comme un diamant, n’est-ce pas ?).

Quatrième étape : le temps de la mise en ligne. Là pour être tout à fait franc, au bout de quelques semaines, je suis un peu resté sur ma faim. Je me demandais qui, à part les quelques personnes de mon entourage que cela ne dérangeait pas de me lire sur tablette, allait bien pouvoir s’intéresser à un fichier e-pub d’un auteur inconnu, même si la pochette était du tonnerre. Mais bon, n’étant pas du genre à « m’enflammer », je ne parlerais pas de déception. Simplement d'un sentiment de : « arrête de rêver et retourne au turbin ».

Publication papier. Alors là, quand l’éditrice vous appelle pour vous proposer une version papier, c’est à nouveau la montée d’adrénaline. Le sentiment que j’ai eu, et qui ne m’a pas quitté depuis, c’est celui de l’accomplissement. Qu’importe si le fait de vivre de l’écriture ne restera qu’un doux rêve, j’allais pouvoir tenir mon livre dans mes mains. Au passage, je repense à cet éditeur d’e-book (un des premiers que j’ai contacté) qui m’avait appelé suite à un e-mail que je lui avais fait, et dans lequel je lui demandais si une édition e-book signifiait l’impossibilité pour moi de faire publier une version papier ailleurs. Il m’a alors fait comprendre que le monde de l’édition est aussi un monde d’entrepreneurs et qu’il fallait garder la tête sur les épaules quand on était un simple auteur inconnu (ce que j’avais déjà compris). Il faut dire que je lui avais servi un laïus du type « je rêve de voir mon roman en vitrine chez un libraire… », mais je vous assure que c’était juste de la littérature. Ce qui m’importait, c’était de savoir si je tiendrais un jour le livre en papier dans mes mains. Je ne lui en tiens donc absolument pas rigueur. Mais je jubile quand même à ce souvenir.

Aujourd’hui, après avoir terminé mon troisième roman, je suis dans un nouvel état d’esprit. Ou plutôt j’essaye de ne pas tomber dans certains travers. Le fait est que je suis fan de ce troisième bouquin. J’y ai vraiment mis mon style, et j’ai l’impression d’avoir été original et franchement bon dans l’intrigue. Et dans le style, donc... A l’heure où j’écris ces lignes, il est en proposition chez mon éditrice. Actuellement, le travail sur moi-même consiste donc à éviter de jouer les divas de la plume, et à ne pas rouler des mécaniques cérébrales. Là où c’est facile, c’est que je n’ai pas encore prouvé grand-chose, mis à part une soixantaine d’ouvrages papier vendus, et peut-être une vingtaine d’e-book (pour la plus part dans mon entourage). Là où c’est compliqué, c’est que les retours sont bons pour ce premier roman. Evidemment il s’agit de proches et de collègues. Pourtant je ne crois pas que cela empêche la sincérité. Ajoutez-y les moments où je me retrouve à parler de mon bouquin dans des soirées, des repas ou autre…Alors forcément, quand je pense à la suite…

Il va falloir donc continuer à rêver sans fantasmer, à défendre mon talent sans se voir trop beau, et par-dessus tout, à lutter contre cette frustration d’avoir du mal à trouver sa place dans l’hypermédiatisation ambiante, faite parfois de tout, et souvent de n’importe quoi.

Mais ce qui compte au final, c’est de s’éclater à inventer des histoires, dont on sait qu’au moins, elles éclateront des gens proches de moi, et des gens importants pour moi. N’est-ce pas ma chérie ?

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