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le blog de cédric oberlé, écrivain "jeune" pousse de la littérature, j'ai créé ce blog pour promouvoir mon premier roman "Requiem pour l'Oubli" et partager ma nouvelle passion de l'écriture (un truc qui m'est tombé dessus sans que je m'y attende).

Le monde de l’édition ou la quête du Saint Graal (2ème partie).

Cédric
Le monde de l’édition ou la quête du Saint Graal (2ème partie).

Me voilà donc prêt à conquérir l’Amérique ! Ou la France ! Ou le quartier… Une fois mis de côté les margoulins (voir la 1ère partie), et ils sont nombreux eux aussi croyez-moi, je me suis affranchis des exigences des maisons d’édition traditionnelles. Là, j’ai pu constater encore une fois l’étendue de mon ignorance dans le domaine.

D’abord il n’y a pas un, ni deux éditeurs sur la place, mais bien une petite armée qui va de la grosse bonne société anonyme à la microentreprise. Bien sûr, même si j’étais un jeune oisillon tombé fraichement du nid avec sa plume à la main, mon métier de comptable m’avait inconsciemment préparé à la dureté de la loi du marché. Oh toi, univers impitoyable qui ne redoute que la mort (encore une référence de vieux jeune…), comment allais-je pouvoir te conquérir ?

Je me suis positionné pour l’équilibre dans mes choix. Un peu de maisons d’édition à taille raisonnable voire modeste, un peu de gros mastodontes inaccessibles. Le rêve fait partie de la vie après tout.

Concernant les seconds, je me suis vite rendu compte que le seul bénéfice qui pourrait en ressortir serait pour nos amis de La Poste. Entre la confection des cinq manuscrits reliés et l’affranchissement des enveloppes (y compris celles pour les retours des dossiers), et en comptant deux essais par manuscrit (soit dix « gros » éditeurs au total), j’en étais à pas loin de 120 € si ma mémoire est bonne. Attention, tout s’est toujours passé correctement. Mes manuscrits m’ont été retournés et les délais de retour laissaient supposer que l’on avait pris le soin de les ouvrir. Même si j’ai peur d’avoir été à chaque fois rejeté dès le premier tour. Une réponse laconique accompagnait le retour de mon chef d’œuvre que je commençais à considérer comme « en péril ». Mais là encore, je ne mentirai pas. Mon éditeur « Il était un ebook », grâce à notre travail de correction commun, m’a bien fait sentir où mon texte original pêchait. Un récit bien trop long à se mettre en route pour un polar : rédhibitoire… Mais j’ai bien retenu la leçon pour mon deuxième bouquin qui commence sur les chapeaux de roues !

Parallèlement, j’avais aussi contacté une bonne quinzaine de maisons moins connues (on peut même dire pas connus du grand public). L’énorme avantage, c’est qu’on pouvait envoyer les manuscrits par e-mail. Ces petites structures ne croulent pas autant sous les textes, même si leur taille et leurs moyens limitent les possibilités de traitements à grande échelle. Elles peuvent donc aussi éprouver le besoin de souffler et mettre leurs comités de lecture en veille pour un moment en ce qui concerne les nouvelles sollicitations. Car il ne faut pas oublier : elles sont aussi des entreprises qui, plus qu’aucune autre, doivent faire des choix réfléchis pour assurer leur pérennité. D’où un temps de réponse qui est allé jusqu’à plus de six mois dans mon cas. Quand il y avait réponse… Car c’est le seul point qui m’a déçu chez une bonne partie d’entre eux : l’absence de réponse. Pour certains, on vous indiquait un délai moyen au-delà duquel tout espoir était perdu. D’autres vous envoyait un e-mail. J’ai même eu droit à un petit commentaire personnalisé ! Sans aller jusque-là, et en tenant compte du travail énorme que c’est de se coltiner des pages et des pages à lire… Un petit e-mail… Un petit « non merci »… Un petit respect quoi, car écrire un livre, pour qui le fait consciencieusement, c’est du travail aussi.

Une parenthèse pour deux petits conseils issus de ma propre expérience :

- respecter les lignes éditoriales : personne n’aime perdre son temps. Alors envoyer de la S.F. à un éditeur spécialisé dans l’Histoire de France, c’est moyen…

- si vous ne voulez pas avoir affaire à des margoulins, vous pouvez les reconnaitre assez facilement : les manuscrits sont à transmettre directement via leurs sites. Peut-être pour l’automatisation des réponses favorables de leurs « comités de lecture » hyper réactifs ???

Finalement au bout de six mois, j’ai eu un gros coup de mous. C’est là que par hasard, j’ai pris conscience de l’existence des e-books. La solution n’était pas très glamour. Quand j’imaginais mon roman publié, je voyais un livre fait de papier que je tiendrais entre mes mains. Là, il s’agissait d’un fichier informatique. J’ai rapidement pesé le pour et le contre.

Contre : pas glamour donc. Et noyé dans la masse. Mais avec les margoulins c’était pire, car ces éditeurs d’ebook, eux, fournissaient quand même un réel travail sans compensation pécuniaire de ma part.

Pour : si on m’acceptait, c’est qu’on croyait réellement en moi. Il y avait d’autre « pour », mais celui-là suffisait largement pour emporter la décision. De plus, ça pouvait être une première marche... Des fois, je ne me reconnais pas dans cet optimisme qui ne me ressemble pas du tout. Faut croire que j'aime vraiment ça, écrire.

Et du coup, je me suis lancé à la poursuite du contrat d’édition ebook en repoussant encore à plus tard, l’idée de faire appel à un margoulin.

On ne fait pas toujours les bons choix dans la vie. Mais ce jour-là, j’avais fait le bon !

To be continued…

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