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le blog de cédric oberlé, écrivain "jeune" pousse de la littérature, j'ai créé ce blog pour promouvoir mon premier roman "Requiem pour l'Oubli" et partager ma nouvelle passion de l'écriture (un truc qui m'est tombé dessus sans que je m'y attende).

Le monde de l’édition ou la quête du Saint Graal (1ère partie)

Cédric
Le monde de l’édition ou la quête du Saint Graal (1ère partie)

Voilà un sujet épineux. Je vais tâcher de rester le plus subjectif possible (lol).

Après avoir écrit le mot fin, j’étais comme un marathonien qui franchit la ligne d’arrivée. Plein de satisfaction et de contentement au regard de sa performance individuelle même si tout un tas de coureurs m’avaient précédé. Mais rapidement, une question s’est posée à moi : « et maintenant ? ». La réponse était évidente : essayer de transformer l’insipide fichier.doc en éblouissant ouvrage de papier fin. Juré, craché, ce n’est vraiment qu’à cet instant que cette suite, pourtant logique, m’a traversé l’esprit.

Première étape, se fier à mon fidèle compagnon d’écriture. Non pas Sancho Panza. Google évidemment (une mine d’informations utile à l’écrivain que je suis, pour ceux qui n’auraient pas suivi). Je tape bêtement le mot « éditeur ». Là, une liste de noms de sites s’affiche à l’écran. Toujours bêtement (ce qu’on peut être niais quand on est un débutant), j’ai choisi les quatre premiers éditeurs et, oh miracle, la procédure pour leur soumettre mon futur best-seller était d’une simplicité enfantine. Rentrez vos coordonnées, mettez votre roman en ligne et joignez-y une petite présentation. Et le tour est joué ! Pas complètement naïf, j’avais quand même pris soin de protéger mon œuvre pour cinq ans et pour une vingtaine d’euro (si mes souvenirs sont bons) à l’adresse suivante : https://www.sgdl.org/ (société des gens de lettres). Je ne sais pas si la démarche était utile, mais « gens de lettre », ça claque, non ?

Bref, toujours est-il que je me suis mis en mode « patience ». En fait, je n’ai eu à patienter que quatre semaines avant d’ouvrir une première enveloppe. Le cœur battant, j’ai lu les premières lignes en m’extasiant. Nom de Zeus Marty, ils vont me publier ! Je continue ma lecture fiévreusement, en lorgnant également sur le magnifique dépliant en papier plastifié et coloré qui accompagnait le courrier bénit des Dieux.

Quand tout à coup, un coup de massue me renvoya direct les deux pieds sur terre, voire les deux genoux à terre. La matraque utilisée se matérialisait sous la forme de chiffres. Je suis comptable, mais jamais je n’avais trouvé des chiffres aussi obscènes, aussi déplacés… Il ne s’agissait ni plus ni moins du montant de ma gentille contribution à l’édition de mon roman.

Merde alors ! Je voyais le métier d’éditeur sous un nouveau jour. Un jour qui me proposait de lâcher une somme comprise entre 3 000 et 4000 € pour donner suite au contrat qu’on me proposait. Car oui, les trois éditeurs suivants ont mis à peine moins de temps pour me répondre et étaient eux aussi vraiment enthousiastes à l’idée de publier ce merveilleux chef d’œuvre… Pourvu que je casque.

Voilà le bon côté du pragmatique que je suis : la flatterie est une arme complètement inappropriée contre moi. Elle aurait même tendance à me mettre en garde. Ni une ni deux, j’ai décidé de m’intéresser de plus prêt au métier d’éditeur. J’ai alors compris qu’il en existait deux catégories.

La première, celle qu’on appelle, des éditeurs à compte d’éditeur, exercent de manière traditionnelle, comme le commun des mortels se l’imagine je suppose. Les romans sont choisis avec minutie et les frais entièrement supportés par celui qui accorde sa confiance à l’auteur (et qui croît vraiment en lui). On imagine aisément qu’un accord n’intervient, dans ce cadre, pas avant plusieurs mois, sauf exception et talent éclaboussant.

La seconde, connue sous le nom d’éditeur à compte d’auteur (par ceux qui prennent le soin de chercher l’information qui n’est forcément pas mise en avant sur leurs sites), est celle à laquelle j’ai été confrontée en premier lieu. Et pour cause, tout est fait pour qu’on tombe d’abord sur eux. On vous dit alors que votre plume est d’or et qu’on va tout mettre en œuvre pour vous faire connaître. Sauf qu’en incorrigible comptable, j’ai fait mes calculs, et je crois qu’on se fout un peu de votre gueule. Je m’avance peut-être mais j’ai lu pas mal de choses allant dans ce sens sur internet. Et le fait de ne pas avoir l’impression que ce statut d’éditeur à compte d’auteur soit totalement assumé n’aide pas à avoir confiance. J’y reviendrai plus bas.

Pour plus de simplicité, j’appellerai les premiers « les éditeurs », et les seconds « les margoulins » (choix uniquement dicté par le hasard bien entendu).

Je ne prétends pas être le détenteur de la vérité suprême, mais je veux simplement vous faire part de mon ressentis en tant qu’écrivain novice, vivant sur de cette belle planète bourrée d’opportunistes faiseurs de fric.

Au final, je me suis retrouvé face à trois voies possibles, correspondant aux trois principales façons de publier son bouquin :

- les éditeurs

- les margoulins

- l’autoédition, où il s’agit d’ajouter à sa casquette d’écrivain pas mal d’autres fonctions, si l’on veut que le livre publié puisse paraître un tant soit peu abouti.

Je ne m’étendrai pas sur l’autoédition car je n’avais ni le temps ni l’envie d’ajouter à tout le temps déjà pris pour l’écriture, celui de me jeter à corps perdu là-dedans. J’ai simplement vu qu’il existait des sites spécialisés sur le net, qui vous aide dans cette démarche. Et moyennant une certaine somme (j’ai 700 € en tête mais je n’ai pas les détails), on vous proposait la correction et la publication chez un imprimeur de quelque chose comme 200 ou 300 exemplaires. Je ne préméditerai pas de la qualité du travail n’ayant pas essayé moi-même.

C’est là que vous comprendrez mon scepticisme face aux margoulins. En effet, bien qu’ils vous proposent quelques menus services supplémentaires aux coûts limités à mon humble avis (enregistrement de votre œuvre, inscriptions tous azimuts sur les sites marchands où l’on est noyé dans la masse…), j’ai l’impression qu’on est loin des trois ou quatre milliers d’euros de départ. Ce qui voudrait dire marge déjà faite : dans ce cas, quel intérêt à s’emmerder à investir et à s’investir pour faire vendre ensuite ? Il est clair que ce sont des prestataires de services, et que prestations de services il y a. Mais encore une fois, pourquoi ne pas assumer ce statut ? Par peur que l’on estime que ce soit un peu chérot ? Je vous laisse juge… Néanmoins je ne vous cacherai pas que ça restait pour moi un derniers recours. Tenir son livre papier entre les mains c’est si beau. Et tant pis si ça pique un peu dans le derrière…

Je me suis donc lancé à l’assaut des maisons d’éditions traditionnelles. Ce que je vous raconterai la prochaine fois.

 

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